Charlie Weeping

Une histoire qui commence d’une façon banale, dans cette famille de scientifiques russes. Trois garçons, une fille, tous promis à de hautes études et un brillant avenir. Dès leur plus jeune âge, les enfants nés dans cette riche famille découvrent les joies que procurent le savoir. Les deux ainés, déjà à l’école, sont deux garçons brillants. En tête de classe, doués en tout, parfaits pour former de grands scientifiques. La fillette, 4 ans, s’intéresse plutôt aux livres d’images qu’aux poupées. Il reste ce jeune garçon, le plus jeune des trois frères. Un rouquin avec d’innombrables tâches de rousseur et les yeux d’un bleu turquoise brillant, ne s’intéressant pas le moindre du monde au monde des grandes études. Ce qu’il aime lui, à 6 ans, c’est les dragons et les magiciens. L’école, c’est pas drôle ! Notes médiocres mais pas trop mauvaises non plus, doué en Sciences et en Mathématiques. Ce n’est certainement pas suffisant, pour préparer ce brillant avenir auquel il était promis.

Deux ans plus tard, la plus jeune fille saute une classe à 6 ans, elle savait déjà lire et écrire. Elle fait la fierté de sa famille, plus douée encore que les deux ainés. Quant à Charlie, il continue à n’en faire qu’à sa tête. Du haut de ses 8 ans, il affirme haut et fort que la magie existe, et qu’il verrait un jour un vrai dragon. Ses parents, exaspérés par ce comportement puéril et insouciant, s’occupent eux-mêmes d’essayer de redresser le niveau scolaire de leur troisième fils, en vain. Ils finirent donc par le laisser rêver, en se disant que trois enfants brillants était suffisants. Disons donc qu’après ça, Charlie n’était plus tellement apprécié par ses frères et sa sœur, fiers d’être des élèves modèles.

C’est environs lorsque Charlie eu onze ans que les choses ont fini par dégénérées. Quelques signes de magie ont commencé à apparaitre de temps en temps, mais rien de grave, le garçon s’amusait juste à faire enfler les limaces pour qu’elles aient la taille d’un salami, avant de les mettre dans la chambre de sa sœur, rien de bien méchant, hein ! Les premières fois, les parents scientifiques ne se posèrent pas tellement de questions, mais quand ils trouvèrent le chien accroché par la queue à la lampe du salon avec Charlie qui le regardait d’un air innocent, ils commencèrent légèrement à avoir des doutes… Légèrement, hein ! M’enfin, quand ils trouvèrent la petite voisine de sept ans — une vraie enquiquineuse celle-là — perchée sur le toit, il décidèrent que c’en était trop et que leur enfant devait être envoyé dans une école spéciale. C’est à ce moment que le nom de l'Academie Moonlight parvint à leur oreilles. Ni une ni deux, vite fait bien fait, Charlie fut envoyé là-bas, et — hop ! — oublié le petit garçon aux rêves magique !